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NOTRES VILLAGES ET LEURS HISTOIRES

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AGHIA KYRIAKI

Aghia Kyriaki est un petit hameau de quelques maisons seulement, situé au-dessus du promontoire Tigani (connu sous le nom de citadelle de Tigani) en Magne Interne, très près de Nomia.

Aghia Kyriaki

Ce hameau doit manifestement son nom à l’église du même nom d’Aghia Kiriaki.
Selon notre tradition familiale, ce hameau constitue le berceau de l'histoire des Patsouros et ceux-ci possédaient des terres qui se trouvaient dans le village voisin de Nomia.
Nos ancêtres y vécurent de 900 à 1400 quand ils migrèrent vers le Magne extérieur.
L'église d'Aghia Kyriaki qui fut jadis la propriété de notre famille est constituée d’une seule pièce en maçonnerie mégalithique, comme toutes les églises du Magne avant 1300.
L’originalité «cyclopéenne» de la construction de cette église est toutefois totalement en harmonie avec les autres types de construction des bâtiments de l’époque.

The church of Aghia Kyriaki The church of Aghia Kyriaki
Sur le linteau de celle-ci on trouve une dalle de marbre en demi-cercle, sculptée d’une croix intérieure avec de chaque côté un oiseau de paradis, éléments caractéristiques de cette époque. De plus, aux deux coins extérieurs, orientés au nord-ouest et au sud ouest, on trouve deux longues pièces de marbre sculptées, d’origine très ancienne, avec d’exceptionnelles représentations de figures circulaires et demi-circulaires avec aussi des sculptures de fruits paradisiaques, les «lotus».
Les maniotes cependant, on le sait, adoptèrent le christianisme en l’an 880. On peut supposer que, pour démontrer leur foi dans leur nouvelle religion, le christianisme, à laquelle ils se dévouaient corps et âmes, notre famille a construit l’église d’Aghia Kyriaki,
d’une part pour pratiquer leur culte dans leur propre église, d’autre part pour affirmer leur supériorité vis à vis des autres habitants de la région.
Les peintures d’icones de cette petite église sont le résultat d’un travail qui associe de réelles qualités artistiques à une grande minutie et réussit à produire des miniatures avec un respect des proportions que l’on ne rencontre nulle part ailleurs.
Et pour ces raisons, dans d’autres endroits où s’installèrent plus tard des membres de notre famille, ils construisirent de nouveau des églises portant le nom d’Aghia Kyriaki, lesquelles ont survécu jusqu’à aujourd’hui, comme à Konakia ou dans ce village à la périphérie de Chania en Crète.
La situation du village fortifié d’Aghia Kyriaki est telle qu'il domine la mer et la redoutable forteresse du Magne, appelée Tigani, en raison de sa forme de poêle à frire.
(Tigani = friteuse).
the settlement of Agia Kyriaki
Dans ce village fortifié, subsistent encore aujourd’hui les tours et l’église et l’on s’émerveille toujours de la vue incomparable sur la citadelle et toute la région.
La forteresse fut probablement construite par l'empereur byzantin Ioustiniane(527-565). Connue sous le nom de «Château de Maina», elle a changé maintes fois de maître des lieux. Elle est construite sur une roche presque ronde et poreuse, à quelques mètres de hauteur au-dessus du niveau de la mer et reliée à la côte rocheuse proche par une étroite bande de terre basse de 1700 mètres de longueur.
Sur ce rocher qui ressemble aujourd’hui étrangement à la lune, subsistent encore les ruines de la forteresse.
Au début du promontoire du Tigani et au milieu de la falaise on peut voir une grande caverne, longue, profonde et haute, avec de l’eau courante, et sur le côté Est de cette falaise se trouve l’église proto-chrétienne byzantine de «Panagia Agitria» («La Sainte Vierge, notre guide»).

Panagia Agitria
Sur le côté ouest du château de Tigani, il y a une marque sur le rocher, dont on dit qu’elle est la marque du fer du sabot du cheval d'une belle jeune fille de Mani. Selon la légende, elle fut dame de compagnie d’Anna Komninos, princesse byzantine qui occupait le château. Malheureusement, après avoir voulu aider ses compatriotes à conquérir le château, elle choisit de se suicider en se précipitant avec son cheval dans la mer car, pour sa patrie, elle avait trahi sa maîtresse.

Mani

(Un grand merci à Jean-Pierre Grimault-Queret, fils d’Irène Patsourakos,  pour la traduction du texte en français)